Mardi 28 novembre 2023 :
la FSU-SNUipp à l’offensive dans chaque département !

Conditions de travail, inclusion, dialogue social départemental, droit syndical, gestion des personnels, non remplacements, TMB, autant de thèmes abordés dans les alertes sociales de la FSU-SNUipp !

Aujourd’hui le point de rupture est atteint dans les écoles.
Les conditions de travail des enseignant·es et des AESH se sont profondément dégradées, entrainant souffrance, épuisement professionnel et renoncements.

Au moment du groupe de travail ministériel consacré aux conditions de travail, la FSU-SNUipp a déposé 102 alertes sociales, une par DSDEN. Notre objectif est d’obtenir les moyens nécessaires à l’amélioration des conditions de travail.
Cet objectif ne sera atteint qu’avec une large mobilisation des personnels, de quelque manière que ce soit.

Nous rencontrons la DASEN cette semaine ; faites nous remonter par mail vos témoignages de conditions de travail dégradées et de situations de souffrance au travail (inclusion, non remplacement, manque de soutien de la hiérarchie, injonctions, ...)

Mail de la FSU-SNUipp 66 : snu66@snuipp.fr

L’alerte sociale de la FSU-SNUipp 66 dans la presse locale :

– France Bleu Roussillon : interview de Jean-François Noguès, co-secrétaire départemental

– L’Indépendant : article suite à la conférence de presse des 3 co-secrétaires départementaux

Un extrait de certaines publications nationales :

Texte de l’alerte sociale de la FSU-SNUipp 66 :
Madame la directrice académique,

Conformément aux dispositions de la loi 2008-790 du 20/08/2008, nous avons l’honneur de vous notifier les motifs qui nous conduisent à déposer une alerte sociale préalable au dépôt d’un préavis de grève départemental pour les personnels enseignant·es du 1er degré, les accompagnant·es des élèves en situation de handicap et les psychologues de l’Éducation nationale, exerçant dans les écoles, les établissements scolaires et les établissements spécialisés des Pyrénées-Orientales, à compter du mardi 12 décembre 2023 jusqu’au 31 mars 2024 inclus.

Voici les motifs qui nous amènent à déposer cette alerte sociale :

Conditions de travail

Les agent.es de l’éducation nationale subissent une évolution du métier et des conditions de travail dégradées. Le nombre de démissions et les demandes de rupture conventionnelle augmentent de manière significative depuis quelques années. Les enquêtes nationales successives montrent un climat détérioré. Ces métiers ne sont plus attractifs.

Ecole inclusive sans moyens, dégradation des relations au travail, manque de personnels, injonctions ministérielles, vétusté du bâti scolaire, … les signalements inscrits dans les RSST et les signalements DGI montrent que l’institution n’apporte pas de réponse à la hauteur des difficultés rencontrées par les élèves comme par les personnels.
Les équipes, sans formation spécifique, sont laissées seules pour trouver des solutions.

La FSU-SNUipp 66 réclame des décisions urgentes :

– Pour des moyens supplémentaires permettant de travailler dans des conditions sereines lors de la prochaine carte scolaire (création de postes de PE / RASED / TMB, …)
– Pour l’arrêt des restrictions des droits des personnels (refus de départ en rupture conventionnelle, en disponibilité, de temps partiels / formations imposées / remboursement de frais …) et des droits syndicaux (participation aux stages, RIS …)
– L’arrêt des formations et des réunions sur les samedis, dimanches et lors des vacances scolaires
– Le respect des textes sur les obligations règlementaires de service des personnels
– L’amélioration des conditions de travail des directeurs et directrices (respect des quotités de décharges existantes et augmentation de celles-ci, aide à la direction et au fonctionnement de l’école, revalorisations salariales)
– Pour une hiérarchie en soutien et qui protège les équipes
– Pour l’amélioration des conditions de travail des AESH
– Contre la perte de sens du métier d’enseignant·es, avec la fin des injonctions contradictoires, des tâches chronophages et des réunions hors temps de travail qui débordent des 108h. La liberté pédagogique doit être respectée.
– La mise en place d’une réelle médecine du travail pour les personnels

Inclusion des élèves en situation de handicap

Si la loi de 2005 a permis une évolution sociétale et une amélioration de la prise en compte des élèves en situation de handicap, cette ambition ne s’est pas accompagnée des moyens suffisants. C’est aujourd’hui une source de travail empêché altérant les conditions d’enseignement pour les élèves comme les conditions de travail des enseignant·es et des AESH. Les équipes se retrouvent seules et sans formation pour gérer comme elles le peuvent l’inclusion des élèves en situation de handicap.

La FSU-SNUipp 66 demande :

– Une augmentation du nombre de places dans les établissements spécialisés qui permette d’assurer que les orientations soient respectées.
– Une formation continue de qualité sur temps de service, pour tous les personnels, sur le handicap, ainsi que sur les élèves hautement perturbateurs.
– L’augmentation du nombre d’enseignant·es spécialisé.es, PsyEN, infirmières et médecins scolaires, enseignant·es référent·es, enseignant·es surnuméraires.

Dialogue social départemental / droit syndical / gestion des personnels

Depuis quelques années, le dialogue social entre la DSDEN et les délégué·es du personnel se dégrade. La loi de transformation de la fonction publique a amplifié ces difficultés.
Pourtant, si les sujets de gestion collective ont été retirés des attributions des CAPD, rien n’interdit les échanges à ce sujet.
La FSU-SNUipp demande que la communication de tous les documents nécessaires au travail des représentant·es des personnels et les réunions, audiences et de groupes de travail, soient facilitées, afin d’améliorer le fonctionnement du service public d’éducation comme le respect des droits des agent·es.
De plus en plus souvent, les personnels nous font remonter des pratiques qui s’apparentent à de l’antisyndicalisme : remarques sur la sollicitation de la FSU-SNUipp, remarques sur les copies de mails à notre organisation syndicale, sur les accompagnements lors des entretiens avec la hiérarchie, non-respect des articles du décret de 82-447 du 28 mai 1982
Enfin, nous vous alertons sur la gestion des personnels opaque et inéquitable, éléments que nos collègues nous signalent au quotidien.

La FSU-SNUipp 66 revendique :

– Des réponses à nos questionnements et mails lorsque nous sollicitons l’administration
– La transmission des informations et documents nous permettant d’exercer nos mandats d’élu.es des personnels : résultats des nominations sur postes à profils, communication des listes demandées conformément aux avis favorables de la CADA, effectifs en ULIS 1er degré et ULIS 2nd degré du département et nombre d’élèves en attente de place, nombre d’élèves ayant une notification d’accompagnement AESH qui n’en bénéficient pas ou partiellement, liste des PIAL et de leurs coordonnateurs, état des lieux des postes Education nationale dans l’ASH.
– L’arrêt des attributions de briques du « Pacte » à des personnels non volontaires
– Une information à tous les personnels de la DSDEN 66 sur le droit syndical, ainsi que la stricte application de celui-ci, droit à valeur constitutionnelle depuis 1946, consacrée en 1971 par le Conseil constitutionnel, ainsi que dans tous les textes européens et internationaux (Convention de l’Organisation Internationale du Travail (OIT), Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales du Conseil de l’Europe, Charte sociale européenne, Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne)
– Transparence et équité envers les personnels dans le cadre des promotions HC et classe exceptionnelle
– La mise en place de groupes de travail sur l’écriture des circulaires avant leur parution
– L’abandon du projet de fusion des postes de TMB F.C et REP+ avec les postes de TMB maladie
– La transmission du nombre de collègues non remplacés lors d’absences depuis la rentrée scolaire et la mise en place d’un point hebdomadaire sur ce point
L’arrêt des évaluations d’écoles imposées aux équipes.

Par ailleurs, la FSU-SNUipp dénonce les dysfonctionnements concernant la FSSSCT. La transmission systématique et immédiate des signalements RSST et DGI aux membres de la formation spécialisée en matière de santé, sécurité et conditions de travail n’est pas assurée. Il s’agit ici d’une situation de travail syndical empêché que nous vous demandons de rectifier.

En application du décret n°2008-1246 du 1/12/2008, nous vous demandons d’engager une négociation préalable sous trois jours.

Veuillez croire, Madame la directrice académique, en notre profond attachement au service public et laïque d’Education.

Pour la FSU-SNUipp 66, les co-secrétaires départementaux,
Audrey Corrège, Jérôme Guy, Jean-François Nogues

Vous trouverez ci-dessous :
– Le communiqué de presse de la FSU-SNUipp 66
– L’alerte sociale déposée auprès de la DASEN des P.O

102 alertes sociales de la FSU-SNUipp !

102 alertes sociales de la FSU-SNUipp !